Hier, nous avons feuilleté mes albums photos avec les enfants. Ils étaient passionnés par leurs petites têtes de bébés, mais curieusement encore plus par notre vie « d’avant qu’ils ne naissent ». Nous partions alors beaucoup, et je mitraillais les plus beaux monuments avec mon argentix.
Au détour d’une page pleine de jolis paysages, Jeanne m’a demandé quel était mon plus beau voyage à l’étranger. Je n’ai pas eu une seconde d’hésitation : ma découverte de la Russie, de Moscou à Saint Petersbourg.
A l’époque, une de mes amies travaillait au consulat de France à Moscou. Elle me répétait souvent de venir la voir et me promettait un véritable dépaysement. Elle a su me convaincre en me garantissant qu’elle s’occuperait de tous les détails administratifs. En quelques jours nous avions notre visa, des billets d’avion à des prix intéressants et nos valises bouclées.
Moscou est une ville fascinante et impressionnante ou se mêlent le gigantisme de béton stalinien et l’architecture féérique de l’époque des Tsars. Guidés par mon amie, nous avons vu et admiré les plus beaux monuments :
Nous nous sommes aussi laissés happer par la vie de la ville, pour nous retrouver dans des marchés d’une autre époque, des restaurants traditionnels délicieux où l’alcool coule à flot, ou au café Pouchkine devant un chocolat chaud inimitable.
Pour rejoindre Saint Petersbourg, nous avons fait le choix de prendre le célèbre train de nuit, la Flèche Rouge. A l’intérieur, des contrôleurs qui essaient encore de négocier un bakchich, des hommes un peu éméchés et un immense samovar, point de rencontre de ceux qui veulent parler. Je n’étais pas certaine de bien dormir dans la cabine que nous partagions avec deux inconnus. Et pourtant, bercée par les mouvements du train et les voix slaves, je me suis endormie très vite pour ne me réveiller qu’à l’arrivée.
Saint Petersbourg est le lieu emblématique de la démesure russe, depuis maintenant plus de trois siècles. Avenues gigantesques, façades baroques ornées de stucs et palais de marbre impressionnent les visiteurs. Chaque coin de rue rappelle les révolutions bolchéviques. On imagine facilement Pouchkine, Maïakovski, Gogol, Dostoïevski y vivre et y rêver.
Là encore, nous nous sommes laissés porter par la vie de la ville, guidés par la perspective Nevski et attirés par la majestueuse Neva. Nous avons visité :
Je me remémore ce voyage avec nostalgie, en me disant qu’il faut absolument amener les enfants en Russie, pour qu’à leur tour ils vivent un voyage inoubliable. Et cette fois-ci, nous ferons une croisière sur la Neva!