S’il y a une chose que j’apprécie à l’approche des fêtes de fin d’année, c’est aller voir les nouvelles comédies musicales à l’affiche. Cette année, on parle beaucoup du Bal des Vampires de Roman Polanski. Jeanne et moi sommes allées au théâtre Mogador pour découvrir l’un des spectacles les plus attendus de la rentrée.
La comédie musicale, tirée du film de Roman Polanski, a été créée à Vienne, en Autriche en 1997. Le réalisateur a réalisé la mise en scène fidèle à l’histoire originelle, oubliant parfois l’ironie et le côté caustique du long métrage.
Le Professeur Abronsius et son assistant Alfred, s’évertuent depuis de nombreuses années à devenir de parfaits chasseurs de vampires. Cette mission les conduits au fin fond de la Transylvanie où ils trouvent refuge dans une auberge nichée dans la campagne. Alfred tombe amoureux de la fille des aubergistes, la belle Sarah, juste avant que cette dernière ne cède aux avances d’un terrible personnage. Alors qu’ils partent à sa recherche, Abronsius et Alfred arrivent au château du Comte Von Krolock et de son fils, au moment où ils préparent le bal annuel des vampires…
Cette comédie musicale possède de nombreux atouts. La mise en scène, les décors et les costumes sont fantastiques. Les lumières et les effets spéciaux sont aussi très réussis.
Pendant deux heures et demie, les décors changent 23 fois. Nous avons été ébahies par la beauté du château des vampires qui se déploie et se transforme sans cesse. La chaumière tourne sur elle-même. Le cimetière, avec ses nombreux cercueils, se renverse en quelques secondes sous nos yeux. Les comédiens ne sont pas en reste avec les 230 costumes, les 150 perruques et les nombreux dentiers que nécessite le spectacle.
L’histoire reste fidèle au film, même si elle manque un peu de mordant. On y retrouve un professeur Abronsius, pétillant au débit de parole étonnant, et son jeune assistant Alfred assez peu convaincant en amoureux transit de la belle Sarah. Le comte Von Krolock est épatant et d’un charisme fou dans sa belle cape, qui lui donne une allure de prince gothique. Les époux Chagall sont hilarants dans leurs rôles d’aubergistes yiddish.
Si Jeanne a adoré les mélodies, j’ai vite été lasse d’entendre la musique de Total Eclipse of the Heart reprise régulièrement pendant le spectacle. Il faut dire que les paroles de la reprise de la chanson de Bonnie Tyler sont franchement mièvres. C’est d’ailleurs le point noir du spectacle. Les dialogues semblent privilégier la rime aux sens des mots. J’ai aussi été gênée, puisqu’il est souvent question de propos coquins. Heureusement il y a plusieurs lectures de l’histoire et que Jeanne n’a pas compris tout cela!
Nous sommes sorties très contentes du théâtre Mogador avec des images plein les yeux. Si je ne regrette pas d’avoir amené Jeanne assister au Bal des Vampires, je ne le conseille pas à des enfants de moins de 10 ans. Outre les dialogues parfois un peu trop en dessous de la ceinture, les personnages sont vraiment impressionnants. De nombreux vampires marchent et dansent dans la salle. L’un d’entre eux nous a fichu une belle frousse en me hurlant dans l’oreille, laissant Jeanne complètement figée pendant deux minutes. (Je n’en menais pas large non plus…)
Le Bal des Vampires Théâtre Mogador, 25 rue de Mogador, 75010 Paris Durée: 2h40 (dont d’entracte) De 29 à 99€ A partir de 10 ans Plus d’infos sur le site