Sensibiliser les spectateurs au handicap et leur montrer que la différence est une force… L’idée est excellente. Malgré tout, la comédie musicale Timéo n’arrive pas à décrocher la lune.
Malgré son handicap, ce jeune garçon en fauteuil n’a qu’un rêve : devenir acrobate ! Lorsqu’il apprend que le cirque Diabolo et son idole Melody Swann sont en ville, Timéo prend son courage à deux mains et tente de s’inviter aux répétitions. Il découvre alors que Melody a mystérieusement disparu et que la vie du cirque n’est pas aussi idyllique qu’il l’imaginait…
Au lieu de se décourager, Timéo va mener l’enquête et prouver à tous qu’être différent c’est normal. Qui sait, peut-être même réalisera-t-il son rêve au milieu de tous les artistes incroyables qui l’entoureront dans cette aventure.
L’objectif non dissimulé du spectacle Timéo est d’éveiller les consciences, de sensibiliser sur le vivre ensemble et de montrer que la passion et la volonté peuvent l’emporter sur tous les préjugés.
Je suis allée voir Timéo avec Jeanne (11 ans) et Gaspard (9 ans) dimanche. Ma fille a adoré cette comédie musicale dynamique, optimiste et émouvante, mais mon fils est passé complètement à côté. Il n’a aimé ni l’histoire, ni les chansons, ni l’interprétation.
Si je comprends ce que Jeanne a ressenti en voyant ce jeune homme paraplégique prendre son envol sur la scène du Casino de Paris, je rejoins Gaspard sur le choix des musiques (des paroles aussi…) et de la mise en scène. A trop vouloir offrir d’effets lumineux, on fait une overdose. A trop demander à la troupe de pouvoir tout faire (chant, comédie et acrobaties), les mots se mélangent et les fausses notes pleuvent.
Si certains artistes tirent leur épingle du jeu, comme Timéo (Benjamin Maytraud), le skateur (Jérémy Charvet), le clown Pile (Simon Heulle) et l’excellente dresseuse de chiens (Véronick Sévère), d’autres ont du mal à cumuler tous les talents…
Je suis sortie déçue. Mais je tiens à préciser que le Casino de Paris était comble dimanche et que le spectacle s’est terminé par une standing ovation. Autour de moi les familles semblaient ravies.
Je vous laisse avec la chanson préférée de ma fille : On n’est pas des anges, pour que vous vous fassiez votre propre idée.